Gala's blog | Végétarienne à 7 ans !
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Végétarienne à 7 ans !

La semaine dernière, j’inaugurais ma nouvelle newsletter ! Et pour l’occasion, j’ai eu envie de me confier à vous et de vous raconter une histoire qui sort de l’ordinaire ! J’en profite pour vous avouer quelque chose … Je crois que ma plus grosse fierté, c’est d’avoir volontairement arrêté de manger de la viande quand j’avais 7 ans. Si c’est complètement normal pour moi, ça choque toutes les personnes – et peut-être vous aussi qui me lisez, d’ailleurs – à qui je le dis ! « Quoi ? 7 ans ? Mais comment c’est possible 😱 ? » …

 

“Comment on arrête de manger de la viande du haut de ses 7 ans ?”

 

Je ne me souviens pas de tous les détails, plutôt de bribes. Ce qui me reste en mémoire, c’est que je prenais conscience du fait de manger des animaux morts. Et que ces animaux morts, avaient été vivants un jour. Et qu’ils étaient morts pour que je les mange. Je supportais de moins en moins cette idée, mais c’était “la norme”.

Et puis mon parrain, qui habitait à l’autre bout de la France, est venu passer quelques jours dans ma famille. Un jour, alors qu’il me gardait, il m’a proposé de préparer le déjeuner avec lui ! Bien contente de pouvoir faire la cuisine avec mon parrain que j’adorais (et que j’adore toujours au passage), je me suis attelée en cuisine. Il a sorti un poulet du frigo, mais pas des tranches de poulet qu’on achète sous vide chez Carrouf’. Je me souviens qu’on l’a déplumé ensemble, et je peux encore sentir la sensation de malaise en moi. Mais je n’ai rien dit. Ensuite, il a voulu me montrer l’anatomie du poulet (il est prof !) et m’a fait toucher ses différents organes. Très pédagogue. Mais pour moi ça été le déclic, ça confirmait ce que je pensais. Je me souviens que je n’ai pas pu le manger ce poulet. Ma mère ne comprenait pas et m’a interdit de sortir de table tant que je n’avais pas fini mon assiette. Heureusement, le téléphone a sonné, j’en ai profité pour cacher le poulet au fond de la poubelle et je m’en suis sorti comme ça pour ce coup-ci …

 

“Tes parents ont accepté que tu arrêtes de manger de la viande ?”

 

Hé bien oui. Si sur le coup ma mère n’a pas compris, j’ai pu expliquer à mes parents que je refusais de manger des animaux morts. J’avais pas mal d’aplomb, je n’étais pas du genre à me laisser impressionner, surtout quand j’étais sûre de moi. Et je crois que je n’ai jamais été aussi sûre de moi. Cela devrait être normal, mais je m’estime tout de même chanceuse d’avoir des parents qui m’ont toujours fait confiance, peu importe mon âge. Ils ont tout de suite compris. Je n’ai absolument pas eu besoin de « me battre » avec eux, ils ont accepté et respecté mon choix.

Ce qui a été plus compliqué, c’est le reste du monde. Ma famille, chez les autres, à la cantine. Si dans mon noyau familial tout était simple, j’ai dû batailler avec la société. J’étais perçue comme une petite fille capricieuse et mes parents comme laxistes (je ne vous cache pas que c’est une belle revanche d’avoir fait de ces valeurs mon métier). J’ai TOUJOURS dû me justifier de mon végétarisme, dans les années 2000, personne ne comprenait. C’était complètement méconnu. Dans mes souvenirs, c’est à la cantine que c’était le plus compliqué. Malgré les interventions de mes parents, les personnes en charge du service à la cantine refusaient de ne pas me servir de viande. Et pour ma part … Je refusais catégoriquement d’en manger. C’était tout le temps comme ça, quand on n’essayait pas de me forcer, on « oubliait » ou faisait semblant d’oublier parce que ce n’était vraiment pas accepté …

En fait je crois que je suis militante malgré moi depuis que je suis toute petite. C’est sûrement de là que je tiens ça, parce que j’ai toujours dû me battre pour mes choix, mes idées, mes valeurs, mon mode de vie différent.

 

Tout ça pour dire que ce n’est pas toujours facile, j’en conviens, d’affronter l’autre, la société. Mais si vous êtes sûr.e.s de vos valeurs, ne laissez pas les autres décider à votre place. C’est votre corps, vos idées, vos choix, ils n’appartiennent qu’à vous.

 

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7 Comments
  • Ségolène Chaput

    24 mai 2020 at 18 h 15 min Répondre

    Bravo!! Je suis impressionnée 😉
    Je suis végétarienne, voire même végétalienne 90% du temps et je suis confrontée au même problème sans arrêt.
    Surtout depuis que je suis maman… Tu vas quand même donner de la viande à ta puce?
    Non, non et re non! Et je ne suis pas une mauvaise maman pour autant 😉
    Je lui donne des légumes, des fruits, des pommes de terre, des légumineuses, des céréales et pseudo-céréales, des oléagineux, des huiles de qualité, je saupoudre ses purées de paillettes d’algues, je fais super attention, elle est même encore mieux nourrie que d’autres enfants qui mangent des chipolatas, du haché, des fish sticks, des chips, des biscuits industriels, du chocolat chaud avec lait de vache bien sûr,…
    Pose-t-on tellement de questions à ces mamans-là? Bien sûr que non… Et pourtant, je suis pharmacienne nutritionniste, je connais à fond le sujet mais malgré tout, on ne veut pas prendre de risque me dit-on… Ce n’est évident alors que c’est tellement une évidence pour moi. J’aime éperdument les animaux, je souhaite un monde plus juste et plus équitable et ça commence par ce qu’on met dans son assiette. N’hésitez pas à consulter mon site internet où je partage recettes et articles pour sensibiliser les gens : La Nutri by Ségo
    A bientôt!

  • Anko

    24 mai 2020 at 19 h 59 min Répondre

    Quel parcours ! Merci d’avoir partagé ton vécu. Pour ma part, j’ai attendu la trentaine pour affirmer mon végétarisme, alors que j’y pense depuis l’adolescence, donc je suis admirative !

  • Nadine

    25 mai 2020 at 18 h 57 min Répondre

    Ma première petite -fille a décidé à 5 ans de ne plus manger de viande (d’animaux) quand elle a compris d’où elle venait (promis je ne lui ai rien demandé, elle a bien du voir que je n’en mangeait pas lors des repas de famille mais c’est tout) sauf les lardons… parce que c’est trop bon ! 😉 Je pense qu’elle est sur la bonne voie et qu’un jour elle arrêtera tout. Sa maman (ma fille) cuisine déjà aux crèmes et laits végétaux et lui achète des simili carne… Je suis très fière d’elles deux !

  • Mat

    28 mai 2020 at 20 h 44 min Répondre

    J’ai eu un parcours très similaire au tiens. Entre l’âge de 5 et 7 ans, j’ai éliminé petit à petit la viande et le poisson de mon assiette. J’étais également súre de moi et j’ai aussi eu la chance d’avoir des parents compréhensifs et j’ai aussi connu un temps où la première réaction des gens était plus critique sur curieuse (je suis née en 1987). Les yeux écarquillés des mamans de mes copines d’école : “Tu ne mange pas de viande? C’est pas grave, on va aller au McDo prendre un Mc Fish”! Je peux témoigner que le végétarisme a gagné en crédibilité dans l’imaginaire collectif. Mais c’est lent…

  • Produits de beauté Maroc

    6 juin 2020 at 14 h 31 min Répondre

    très impressionnant 🙂 🙂 Tu as bien fait d’ailleurs d’affronter la société depuis ton jeune âge. tu as pu bâtir une forte personnalité. BRAVO !!

    si mes enfants refusent un jour de manger la viande des animaux, je respecterai leur choix bien évidemment !!

  • Eve Albrizio-Maffre

    10 juin 2020 at 10 h 16 min Répondre

    J’ai 13 ans et je suis végétarienne depuis maintenant 3 ans. Mes parents sont d’abord devenus végétariens et nous on (mes frères et moi) incité (et non pas forcé) au végétarisme. Au début, j’ai eu du mal. A la cantine, on nous obliger à manger la viande sinon on ne sortait pas de la cantine jusqu’à la sonnerie. Je donnais donc ma viande à ma meilleure amie ou bien j’essayai de la jeter. Mais ce n’était pas vraiment la solution car on me servait quand même la viande et même si je ne la mangeait pas, elle était consommé. Arrivée, au collège, je me suis affirmé avec l’aide de mon frère a dire aux dames qui nous servait que je ne voulais pas de viande. Mes parents sont devenus vegan quelques mois après être devenus végétariens. Je ne suis pas encore vegan même si j’aimerais vraiment l’être. Je trouve cela trop difficile : je mange tous les jours à la cantine et je me nourris souvent de dessert (yaourt, fromage) car je n’aime pas le plat principal. Si je ne mange pas de produits laitiers, je sors de la cantine l’estomac dans les talons. Quand je vais dormir chez des amies, compliqué de trouver des plats vegans qui plaisent. Et bien sur, je suis une grande gourmande et j’arrive pas à me priver de glace, gateau, chocolat…
    Bref, j’espère devenir vegan plus grande.
    PS : désolée pour les fautes d’orthographes
    Bonne journée

  • Bordelaise by Mimi

    5 octobre 2020 at 16 h 15 min Répondre

    Un parcours très inspirant qui prouve que rien n’est impossible et qu’il faut écouter son moi profond, ses convictions intimes et aller au bout. Ça a été un plaisir de te lire et d’en apprendre un peu plus sur toi. En te souhaitant une belle journée,
    Mimi

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