Gala's blog | Sexualité(s) ? : votre rapport au sexe
14264
post-template-default,single,single-post,postid-14264,single-format-standard,ajax_fade,page_not_loaded,,select-theme-ver-3.3,menu-animation-underline,wpb-js-composer js-comp-ver-4.12,vc_responsive

Sexualité(s) ? : votre rapport au sexe

C’est reparti pour un article spécial sexualité ! J’ai compilé une bonne partie de vos témoignages sur votre rapport à la sexualité. Et je ne peux arriver qu’à une seule conclusion : il n’y a pas une, mais bien des sexualités.

Il serait bien plus constructif d’arrêter de vouloir rentrer dans un moule, de se comparer, d’être en compétition et de se mettre la pression. Du libertinage à l’assexualité, tout le monde a sa place et c’est important de le souligner. Il n’y a aucune honte à avoir, aucun jugement à porter sur qui que ce soit, parce que ce qu’il ou elle fait ne correspond pas à nos codes à nous. Vous n’êtes pas bizarre si vous n’avez pas envie de faire l’amour ou si, au contraire, vous avez 15 partenaires différents. Vous avez le droit d’être comme vous êtes, d’avoir ou de ne pas avoir d’envies particulières. Le tout, c’est de faire les choses dans le respect : de soi avant tout, mais aussi de l’autre. Bienveillance et consentement, c’est ce qui est le plus important. Et n’oubliez pas : ce n’est pas vous le problème si vous n’avez pas le même rythme ni les mêmes envies que votre (vos) partenaire(s), si vous ne correspondez pas au schéma que la société tente de nous imposer. En réalité, je crois sincèrement qu’il n’y a pas de problème ! Déculpabilisez-vous, on est là pour se faire plaisir à la base non ?

Votre sexualité vous est propre, chérissez la et soyez en fière, quelle qu’elle soit …

J’espère que vous vous retrouverez dans ces témoignages et qu’ils vous aideront à vous sentir moins seul.e si c’est le cas, à vous aider et vous accompagner à construire votre sexualité si vous en avez besoin … La sexualité, selon moi, doit rimer avec liberté : la liberté de faire ce que l’on veut avec qui on veut !

Je tiens à préciser que cet article est très hétérocentré, en effet, je n’ai malheureusement pas eu de témoignages homosexuels …

Quel est votre rapport à la sexualité ?

 

“J’ai un rapport plutôt ouvert à la sexualité en général. J’ai toujours côtoyé des gens qui en parlaient librement, avec qui il était facile de se poser des questions, d’avoir des conseils ou des mots rassurants. Ajd j’ai l’impression d’être parfois devenue cette amie rassurante à qui on peut venir discuter de ses petits soucis. J’essaie de déculpabiliser par rapport à ce que j’ai envie de faire ou de vivre, et surtout de déculpabiliser les autres. C’est important pour moi de parler librement de sexe avec mes ami(e) s, de ne pas en faire un tabou au même titre que les règles ou les émotions. Par dessus le marché, quoiqu’il en soit j’ai compris que la sexualité ne définissait pas les gens peu importe ce qu’ils ou elles font.”

 

“J’aime le plaisir. J’ai commencé avec une sexualité routinière et chiante, ensuite j’ai commencé à avoir plusieurs partenaires, même si ce n’était pas toujours génial ça m’a permis de comprendre ce que j’aimais. Entre deux j’ai acheté un rabbit ! J’ai découvert que l’orgasme m’aidait à m’en concentrer, me calmer et m’endormir. Sinon j’ai aussi vécu une expérience assez maître/élève avec un mec a l’époque. J’ai appris à tailler des pipes comme pas deux ?. Ensuite j’ai connu mon copain actuel. Au départ on a eu des soucis : éjaculation précoce due au stress de son côté. On a résolu ça mais c’était difficile de lui faire comprendre que je n’étais pas du tout dans la recherche de performance. J’ai appris aussi à dire non au cunni. J’aime pas ça, tant pis. Par contre j’aime qu’on se touche sans pénétration, il nous arrive d’en jouir souvent sans ça. On a aussi diversifié notre sexualité avec des sextoys surtout pour lui (les tengas). Je suis très excitée par l’imprévu, j’aime faire l’amour dans le noir pour que mes autres sens se réveillent. Même si ce n’est pas tabou pour moi je n’ai pas d’attirance pour le sexe anal ou la douleur par exemple, mais j’aimerais bien être attachée. L’idée de ne pas maîtriser ce qui se passe m’intéresse. Autrement j’avoue avoir une petite déception de ne jamais avoir eu l’occasion d’avoir des relations avec une femme. J’ignore tout des pratiques qui peuvent avoir lieu à ce sujet et je pense que ça aurait pu m’apporter des réponses sur mon propre plaisir.”

 

“Des hauts et des bas. Souvent je n’en pas envie et je ne me force pas. Et parfois c’est la personne avec qui je suis qui n’en a pas envie alors que moi si et bien sûr je respecte ça. J’ai très peu de rapports au final. J’ai eu une sexualité très forte plus jeune, aujourd’hui ce n’est plus trop d’actualité même si j’ai 25 ans. Je me masturbe plus que je ne fais l’amour. La société met pas mal la pression je trouve sur la fréquence des rapports, la place que ça doit avoir dans le couple.”

 

“Je n’avais plus du tout envie de faire l’amour à cause de mon implant contraceptif et depuis que je l’ai enlevé je suis libérée ! On utilise les préservatifs fair trade avec mon copain et les ultra thin font vraiment le job ! Je pensais que ça allait être moins cool mais en fait pas du tout.”

 

“Pour ma part je vis depuis 10 ans avec un homme, nous sommes mariés depuis bientôt 5 ans et nous vivons une relation libre et libertine. Libre : nous avons la possibilité l’un comme l’autre de rencontrer et coucher avec qui on le souhaite. Libertine : nous sommes aussi échangistes. Nous laissons également la place au polyamour. Je suis d’ailleurs actuellement amoureuse d’une femme et la puissance que je ressens d’être amoureuse sincèrement de deux personnes est juste incroyable. J’aime profondément et sincèrement cette femme et mon mari. Ma sexualité c’est mon pouvoir, ma liberté, ma force. Je la possède toute entière, je l’explore avec des hommes et des femmes. Je teste, je découvre et je suis très épanouie. J’explore, je ne me fixe pas de limite si ça me fait envie j’essaye. Pour moi je n’ai rien à perdre. J’ai la chance de connaître mon corps, d’eprouver mon plaisir. J’ai appris à parler de cette liberté et je vois qu’elle gêne encore, elle intrigue aussi et bien sûr elle est sujette aux jugements souvent durs mais j’ai appris à dépasser cela. J’ai la chance d’avoir un compagnon très ouvert et compréhensif qui me laisse toute la liberté dont j’ai besoin et des amis qui comprennent. Voilà pour ma part mon rapport à la sexualité inclus tout cela, elle fait parti d’un contexte général :)”

 

“Avec l’âge et mon partenaire actuel, je trouve que ma sexualité devient difficile. Manque de communication, manque de satisfaction qui entraîne une faible envie alors qu’avant lui j’avais toujours eu des partenaires à l’écoute, avec un partage. Je l’aime alors je m’en satisfait pour le moment, mais jusqu’à quand ?”

 

“Je suis Ace*. Je n’ai rien contre les gens qui aiment le sexe, mais je trouve ça sale et assez repoussant. Ça ne veut pas dire que je n’ai pas de libido. Juste que l’idée de partager et du rapport sexuel avec autrui me dégoûte.”

*Asexuel.le

 

“J’ai longtemps été terrorisée à l’idée d’avoir des rapports sexuels, j’en avais pourtant déjà eu et sans grand choc psychologique, je me suis posée beaucoup de question. Ce n’était pas faute d’être très libérée sur les plaisirs solitaire et de fantasmer sur d’éventuels partenaires. Aujourd’hui, même si j’ai encore quelques blocages, je suis tombé sur le bon partenaire qui a su prendre le temps. Toujours est-il que ce n’est pas évident de nos jours de ne pas être attiré par l’intimité sexuelle et de perdre sa virginité plus tard que les autres. C’est pour cela qu’il faut en parler plus librement, pour que d’autres sachent qu’ils/elles ne sont pas les seul(e)s.”

 

“Aujourd’hui j’assume totalement ma sexualité, je pense que ça vient du fait que je m’assume moi même (ce qui n’a pas toujours été le cas). J’ai appris à aimer mon corps et cela facilite grandement la chose, ça m’a permis de pouvoir lâcher prise et d’avoir confiance. Je pense que ces deux notions sont indispensables quand on parle de sexualité. Ça permet de pouvoir se laisser aller sans réfléchir, penser moins agir plus, ça rend la chose naturelle finalement. Ça me permet aussi d’être totalement centrée sur mon partenaire plutôt que de penser à ce que lui pourrait bien penser de moi … J’en parle sans difficulté aux personnes en qui j’ai confiance, sans honte ni tabou. Par contre ça reste un sujet que je préfère éviter dans le cadre familial. Pour ce qui est de la sexualité à laquelle on est “confronté” dans les médias ou dans le porno, je n’ai pas vraiment d’avis sur la question. Je ne consomme pas de porno parce que ça ne m’excite/intéresse pas.”

 

“J’aime quand la sexualité fait lien avec des sentiments. J’ai déjà eu des “plan cul” mais ça ne me correspond pas. J’aime la tendresse autour du sexe, c’est la manière avec laquelle j’apprécie plus l’acte.”

 

“Je suis très pudique, je suis un homme de couleur et on exotise beaucoup les hommes noirs et ça a beaucoup perturbé mon apprentissage vis à vis de ça !”

 

“Je suis amoureuse et en couple depuis 6 ans. J’aime les rapports avec mon mec mais ma libido est clairement éteinte … et ça m’embête.”

 

“Je sors doucement du déni et je me rend compte, tout récemment, que j’ai fait poupée gonflable pendant 17 ans, oklm. Agressions sexuelles entre enfants non punies, incapacité à dire non, copain violeur… J’ai toujours eu un rapport conflictuel au sexe, et d’ailleurs je considère encore que ne pas avoir de relation sexuelle, c’est foutre la paix à mon corps. Je suis partagée entre la nécessité d’une vie sexuelle – je le sens physiquement – et la volonté comme de combler ces 17 ans dont 9 d’enfance, je dirais, en refusant tout en bloc. Et bien sûr, c’est dur à vivre. C’est une des raisons pour lesquelles je ne me masturbe pas, même en ayant compris et en essayant de déconstruire ce que ma mère m’en avait dit lorsque j’avais 9 ans (« c’est sale » – elle ne l’a dit qu’une fois, ça m’a suffit !) Je précise – Et c’est d’ailleurs ce qui complique tout – que ça m’arrive d’avoir envie de mon mec (quand même.) Actuellement je n’ai que des relations consenties mais ça ne fait que 2 ans que je ne fais plus la boniche, du coup c’est encore compliqué. Je constate la chance d’avoir un compagnon qui fait très attention. Je constate aussi que c’est malheureux de considérer qu’on a de la chance alors que ça devrait être normal.”

 

“Mon copain a essayé de répondre à l’autre questionnaire mais il a abandonné parce qu’il ne savait pas y répondre. Il ne se souvient pas précisément de sa première fois, à découvert le sexe “au fur et à mesure”, ne s’est jamais posé de questions là dessus, et s’étonne qu’on se les pose, sans critique mais juste il comprend pas vraiment. En gros il va bien et notre vie sexuelle aussi, mais il s’en fout ahah ! Je trouvais ça intéressant pour ta recherche aussi parce qu’il ne doit pas être le seul dans ce cas là !”

 

“Ayant subit viol conjugal (à 19 ans) et diverses agressions, mon rapport à la sexualité a toujours été difficile. J’ai longtemps pensé que je n’étais là que pour satisfaire les hommes sans me préoccuper de mon propre plaisir. Du coup, mon corps était tabou, je le refoulais complètement (ce qui explique peut être mon anorexie ? Le besoin d’effacer ces formes ?) Ce n’est que grâce à mon compagnon actuel (j’ai 25 ans), très à l’écoute, que j’ai découvert ce que j’aimais et ce que je n’aimais pas. Aujourd’hui j’accepte mon corps, le rapport que j’ai avec et ma « nouvelle » sexualité.”

 

“Je suis mal à l’aise vis à vis de ça, car autour de moi j’entends beaucoup de prise de conscience sur le consentement, les différentes envies des uns et des autres. Je trouve ça super que le débat s’ouvre. Que chacun puisse faire ce qu’il a envie de faire. Vivre une sexualité ouverte, libre. Mais dans ce « débat » je ne m’y retrouve pas du tout. Ne pas avoir d’envies sexuelles c’est toujours considéré d’un point de vue péjoratif. « Frigide » etc. Et pour moi il est compliqué d’oser dire les choses. À mes partenaires mais aussi au sein de discussions amicales. J’en arrive donc à avoir des rapports uniquement pour ne pas passer pour « la coincée » ou « la frigide ». Sachant que je ne suis ni l’une ni l’autre. Je ne trouve juste pas d’interêt dans la sexualité. La tendresse oui, la sexualité non. J’ai l’impression que ce n’est qu’une perte de temps. Un temps passé pour un plaisir très limité. Pas parce que je n’arrive pas à ressentir de plaisir. Mais juste car le plaisir physique sexuel ne rivalise pas pour moi avec bien d’autres types de plaisirs plus forts : lire un bon bouquin, recevoir un massage, faire une belle balade, manger un bon repas… donc c’est très bien de parler de sexualité mais c’est bien si on peut aussi parler du fait que tout le monde ne souhaite pas en avoir une.”

 

“Je pense qu’il y a une pression de ne pas assez faire l’amour, par rapport a la perte de désir et la performance. En tout cas je le vis comme ça … Même si j’en parle librement avec mon mec et mes ami(e)s j’ai parfois peur d’être moins bien que les autres et une concurrence peut parfois se mettre en place alors qu’au fond je sais que chacun fait comme il veut et à son rythme.”

 

“J’aime le sexe, avoir des rapports c’est important pour moi c’est un moment d’intimité un moment où on s’abandonne sans retenue à notre partenaire. Je suis ouverte à beaucoup de chose je ne me ferme pas à l’idée d’essayer des pratiques différentes … Le tout c’est d’être en phase avec son partenaire.”

 

“Mon rapport à la sexualité est très ouvert, je suis curieuse d’en apprendre plus sur mon corps et celui de mon partenaire. Je pars du principe qu’il faut tout essayer dans une vie, il en va de même pour la sexualité, mais toujours le faire quand on est prêt et jamais pour faire plaisir à quelqu’un.

 

“Je ne suis pas conformiste, je pratique l’échangisme. Je m’autorise à être libre. Je suis en couple depuis plus de 17 ans et j’aime mon partenaire mais si je désire une autre personne je ne m’empêche pas de vivre ce que j’ai à vivre.”

 

“Ca a été compliqué. Début de vie sexuelle avec attouchements et rapports forcés, rapports sexuels en plus basés seulement sur la pénétration (les “prélis” connaît pas). Donc douleur à chaque rapport, peur de la douleur, du sexe, dégoût du sexe, dégoût que je ressentais physiquement. J’ai mis fin à cette relation, j’ai fuis les hommes. Le corps qui parfois semble kiffer et me trahi (même si je n’ai jamais ressenti de plaisir à l’époque). Pendant 5 ans et demi, je n’ai laissé personne me toucher. Puis, grâce à une amie qui m’a poussé à le faire, je me suis mise sur Tinder, et j’ai renoué avec le sexe et avec mon corps. J’ai découvert que le sexe, ça pouvait être agréable et non douloureux. Et même que j’aimais ça. J’ai commencé à me masturber. Je suis en pleine découverte de ma sexualité à 25 ans, c’est génial, je m’éclate, je me sens bien. J’ai toujours de la peur, notamment à cause de mon manque d’expérience énorme, j’ai peur que ça se voit, que le mec me critique etc, des choses que je n’ose pas faire car peur de ne pas savoir m’y prendre, mais tranquillement ça vient. Je suis de plus en plus à l’aise et épanouie dans ma sexualité. Et j’ai envie de tester plein de choses, même des choses considérées plus “taboues” par la société ?”

 

“Je ressens rarement l’envie. Je me sens différente et ça ne me plaît pas. C’est difficile même si mon conjoint est très patient, ça me gêne.”

 

“Il y a des gens qui n’ont pas de sexualité et il faudrait que ce soit normal et connu bien que cela ne touche a priori qu’1% de la population mondiale. Pour moi les sentiments amoureux et le désir sexuel sont 2 choses bien distinctes, mais la prédominance/l’importance du sexe dans notre société et dans les relations de couple fait que je ne n’ose même pas envisager d’avoir un/une partenaire de vie pour combler mon désir d’affection.”

 

“Et si on parlait de libertinage ? J’ai 32 ans, je suis en couple depuis 10 ans, nous avons 2 enfants et depuis quelques mois nous explorons le monde libertin. Comment on en est arrivé là ? La vraie raison ? Pimenter notre vie sexuelle, nous ne savions alors pas encore ce que nous allions découvrir … Quand mon homme m’a proposé ça j’ai d’abord hurlé au machisme, encore un homme qui rêve de baiser avec plusieurs femmes en même temps. Après avoir hurlé, j’ai écouté et nous avons parlé pendant plusieurs semaines … Et nous avons eu nos premières expériences, d’abord très soft ce qui a énormément attisé notre curiosité. Pouvoir se remettre à séduire ensemble et se découvrir autrement, tellement excitant. Nous avons maintenant un peu plus d’expérience, nous sommes échangistes, nous avons essayé des clubs, des soirées privées à 2, 3, 4, 10, 30 couples. Nous aimons être ensemble et parfois séparés mais toujours dans le même lieu. Le libertinage nous a permis de nous libérer, nous discutons de tout sans tabou (et pas qu’en lien au sexe), nous reprenons du temps pour nous même et pour notre couple, nous nous re-séduisons, nous aimons avoir ces moments privilégiés ou nous nous préparons ensemble, j’aime m’habiller sexy sans avoir peur du jugement des autres. Nous déconstruisons tout ce que nous avons appris sur le sexe et le couple. Nous adorons toutes ces nouvelles questions, réfléchir ensemble, explorer, débriefer. Par exemple dans le monde libertin tout ne tourne pas autour de l’érection de l’homme et déjà ça, je trouve que c’est génial ! Nous avons des amitiés libertines, ou encore simplement des coups d’un soir et notre couple n’en est que plus solide !! Bref alors que je vois les couples se séparer autour de moi je n’ai qu’une recommandation : libertinez bordel !”

 

“J’ai toujours été attirée par le sexe, même enfant je me souviens que je me touchais. Mais mon éducation s’est faite (trop) tôt essentiellement via le porno, ce que je regrette, car j’ai intériorisé des codes qui ne me correspondaient pas. J’ai mal choisi mes premiers partenaires sexuels car en fin d’adolescence j’avais une très faible estime de moi même et je pensais ne pas pouvoir attirer quelqu’un pour qui je suis mais uniquement pour ce que je pouvais lui donner. Ma vie sexuelle lycéenne a entraîné des rumeurs et du slut shaming, ce qui n’a pas amélioré mon rapport a la sexualité. J’ai déconstruit tout cela notamment grâce au féminisme. J’ai par exemple entendu parler de consentement très tardivement (alors que nous avions eu de nombreux cours d’éducation sexuelle au collège et au lycée…). Désormais je suis plus à l’aise avec ma sexualité, je l’assume et je ne laisserais plus quelqu’un se permettre de me juger sur ce point. J’accepte d’avoir une sexualité active et je n’en ai plus du tout honte. J’assume de plus en plus mes désirs, même si j’ai encore du mal a proposer des pratiques que j’aime a mes partenaires, d’autant plus lorsqu’ils comptent (sentimentalement) pour moi. Mais peu à peu ces barrières tombent, et ma sexualité est de plus en plus épanouissante.”

 

“Je trouve que la sexualité est quelque chose qui est trop mis en avant. Je n’ai jamais compris tout cet engouement pour le sexe. Quand je sens le rapport sexuel arriver, souvent j’ai la flemme, autant d’efforts pour un petit plaisir, une autre activité pourrait me donner plus de plaisir pour moins d’efforts. Ce n’est pas que le sexe n’est pas satisfaisant, mais y a tellement d’autres choses a faire pour se sentir bien et heureux avec ou sans partenaire. Quand j’en ai vraiment envie, j’adore le sexe mais c’est loin d’être une priorité dans ma vie. Globalement je me sens bizarre, je parle de ça qu’avec mon copain, et personne d’autre, car tout le monde en parle comme si c’était une obligation d’avoir un copain, ou non, et que faire l’amour tout le temps c’était indispensable à une vie équilibrée et heureuse.”

 

“Je me sentais un peu coupable (dû à mon éducation) lorsque j’avais une relation sexuelle avant. J’ai été en couple pendant 7 ans, première fois à 19 ans, il avait toujours envie, moi non, je me forçais la plupart du temps, je me sentais mal et je pleurais, il me faisait culpabiliser parfois. Depuis ma rupture (2ans) je me sentais beaucoup plus en plus accord avec mon corps et épanouie. J’ai malheureusement vécu un abus ensuite (il y a 1 an), j’ai dû me réapproprier mon rapport aux hommes, à la sexualité mais surtout à ma propre sexualité. C’est un travail que l’on mène seule dans un premier temps puis avec l’autre dans un second temps, c’est important d’être à l’écoute de soi, de ses envies, de ses désirs puis de communiquer avec l’autre. Depuis, j’ai repris confiance et continue de me documenter sur la sexualité :)”

 

“Je n’ai jamais aimé qu’on me touche donc c’est un peu compliqué (que ce soit homme ou femme, mes amis ou un homme pour qui j’ai des sentiments). Pourtant je suis très câlin quand le contact vient de moi, mais je déteste quand ce sont les autres qui font le 1er pas ?, après le sexe ne m’écoeure pas plus que ça, mais ce n’est pas une activité qui m’intéresse particulièrement.”

 

Et vous, quelle est votre sexualité ?

 

♥ Pour me suivre au quotidien, abonnez-vous à mon compte Instagram ♥

4 Comments
  • Aline

    5 mars 2019 at 18 h 02 min Répondre

    Bon je me dois de poster le premier commentaire vu l’importance et la pertinence de l’article… Je dois dire que ça fait vraiment du bien de lire ce genre de choses et de enfin se sentir plus “instruit(e)“, plus “ouvert(e)“. Etant majeure depuis peu, je suis dans le tout début de ce genre d’expériences (et suis très à l’aise avec cette idée!) et même si je m’estimais plutôt au courant niveau consentement, différence de pratiques, etc…, cet article donne vraiment une vison concrète de ce qu’est la sexualité ou plutôt les sexualités comme tu l’as si bien souligné! Par ailleurs je me dois d’ajouter que j’aime la franchise et l’honnêteté de tes articles traitant de ce type de sujets “sensibles“ (même s’ils ne devraient pas être considérés comme tels!), tu appelles un chat un chat et on en a besoin. Dans une société soit disant libre où l’individu devrait pouvoir faire ce qu’il veut de sa vie, on a encore des clichés et des aprioris plein la tête qui voilent totalement la réalité et qui nous font penser qu’on peut juger n’importe qui pour des raisons débiles au final…(sans parler de notre propre culpabilité, un sentiment de se sentir “différent(e)“). Je dis ça parce qu’il y a encore un an je ne m’étais jamais posée certaines questions concernant, que ce soit le féminisme ou la sexualité, et par extension jugeais certaines personnes par principe. Ce que tu partages sur ton blog permet la réflection et l’ouverture de débats dont nous avons tous besoin. Merci, tout simplement.

  • Lo

    6 mars 2019 at 17 h 54 min Répondre

    Très intéressant de lire différentes perspectives. Merci !

  • Lovesita

    20 mai 2019 at 17 h 06 min Répondre

    merci pour cet article intéressant.

  • Victoria Dufour

    29 septembre 2019 at 12 h 49 min Répondre

    Quand on a 15 partenaires à la fois, j’ai du mal à concevoir comment peut-on les respecter

Post a Comment

vingt − 4 =